GORATH The Chronicles of Khiliasmos [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 38.17 Style : Black metal |
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Chronique : 06 décembre 2012 , réalisée par Megaduf | ||||
En parlant de metal, la Belgique est certainement un des derniers territoires qui me viendraient à l’esprit. Alors le black metal belge, n’en parlons pas ! Mis à part Enthroned dont la discographie ne m’a jamais impressionné, aucun nom ne me vient en tête. La faute à une scène pas très étoffée ? Peut-être bien. Alors quand un groupe de black metal belge décide de faire la promo de son dernier album (ce qui est assez normal en soi) et quand ce même groupe dit cultiver une aura assez mystique à la Deathspell Omega et consorts, je me devais de sauter sur l’occasion. Les précédents albums ayant été plutôt bien accueillis par la critique, cette future écoute n’augurait que du bon, enfin presque ! Le groupe en question, Gorath, s’est formé en 1996 et n’est donc plus tout jeune. Six albums au compteur en comptant ce dernier-né, plus un EP, une demo et deux splits, cela a tendance à me mettre en confiance et à espérer du bon pour l’écoute à venir. Le petit dernier, “The Chronicles of Khiliasmos”, contient “seulement” trois titres nommés dans l’ordre “Khiliasmos I”, “Khiliasmos II” et “Khiliasmos III”. Cet élément met déjà en éveil mes soupçons, et la pochette grise arborant un simple serpent en son centre viendra les confirmer : Gorath joue bel et bien dans la cour du post black metal. En tout cas, une chose est sûre : il va falloir assurer musicalement si l’on ne veut pas fatiguer l’auditeur durant ces trois longs morceaux... Car ils sont longs, ces morceaux, les deux premiers tendant vers les dix minutes et le dernier dépassant les vingt minutes ! Cependant, il ne devrait pas y avoir à s’inquiéter, car les musiciens de Gorath aiment développer les ambiances dans chacune de leurs compositions en privilégiant les rythmiques mid tempo pour mieux nous assommer. Le jeu guitaristique du duo Bart Put/Filip Dupont ne s’entortille pas dans des structures alambiquées et se contente de suivre un schéma linéaire et bien rodé. La batterie de Bart Vanderheyden, métronimique, contribue aussi à nous hypnotiser. La basse de Raf Meukens, discrète derrière cette production granuleuse et profonde, suit à la lettre la progression des autres cordes. Enfin, la voix de Filip Dupont, rappelant fortement celle de Mikko Aspa dans l’album “Si Monumentum Requires, Circumspice” des Français de Deathspell Omega, s’ajoute à cette base solide. Tout semble donc réuni pour garantir une jolie plongée dans les méandres des ténèbres. Et c’est là que tous nos espoirs s’effondrent. Car bien que Gorath possède un talent certain pour modeler une ambiance poisseuse, il n’arrive qu’à livrer des riffs trop peu développés et nombreux pour des morceaux d’une telle longueur. Et ce jeu de batteur, certes bien rodé mais un peu trop linéaire, n’aide pas vraiment l’auditeur à ne pas sombrer dans une certaine torpeur. Que ce soit Khiliasmos I, II ou III, chaque titre parvient à me faire décrocher la mâchoire assez rapidement, ce qui est assez désappointant vu leur longueur conséquente. Cet album n’est pas non plus une catastrophe si l’on considère la qualité de certains riffs, Khiliasmos III possédant notamment un riff principal lancinant plutôt efficace. Non, le talon d’Achille du groupe réside clairement dans l’étalage de ces riffs sur la longueur et dans le manque de dynamisme général, comme sur Khiliasmos II qui est particulièrement pénible et qui aurait gagné à durer trois minutes de moins et à voir son tempo multiplié par deux. Dernier reproche : dans le son et l’ambiance, cet album me rappelle fortement “Si Monumentum Requires, Circumspice” de Deathspell Omega, beaucoup trop d’ailleurs... “The Chronices of Khiliasmos” n’est pas un ratage complet, mais manque de matière et de personnalité. Et c’est d’autant plus regrettable quand on apprend de la part du groupe que cette offrande serait la dernière qu’ils auraient à nous offrir. |
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