CHRONIQUES ALBUMS

Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler d'eux, ABYSMAL DAWN est un groupe de "Death Metal Technique" nous venant tout droit des Etats-Unis, plus précisément de Los Angeles, en Californie. Le combo a connu quelques changements de line-up, et est actuellement composé par Charles Elliott (Voix et guitare), Scott Fuller (Batterie) et Eliseo Garcia (Basse). Après une première démo en 2004, ABYSMAL DAWN sort son premier album "From Ashes" en 2006 avec le label "Crash Music". Ce premier album est très vite remarqué et s'en suivra une signature chez "Relapse Records" et la sortie de deux albums : "Programmed to Consume" en 2008 et plus récemment, "Leveling the Plane of Existence", en 2011. Pour vous donner une idée du niveau, ils seront en tournée américaine du 30 Mars au 3 Mai avec CANNIBAL CORPSE, EXHUMED et ARKAIK et ont déjà joué avec des groupes impressionnants...

Aujourd'hui, l'occasion m'est donnée de vous parler de leur premier album donc, "From Ashes", puisqu'après un long moment en rupture de stock, le combo nous offre une ré-édition de cet album cette fois-ci avec "Relapse Records". Cette ré-édition est parue fin janvier 2012, pour le plus grand plaisir de tous les fans des Californiens qui avaient été malchanceux et n'avaient pu jusqu'alors se procurer l'album !

Alors, ABYSMAL DAWN, et plus particulièrement "From Ashes"... ça ressemble à quoi ? Du "Death Metal" old school, aggrémenté de touches "Black" et "Thrash". Un joyeux mélange des genres pour un style qui leur est quasi-propre et qui leur donne une identité bien particulière, leur permettant de se démarquer et de trouver leur place aux côtés des plus grands.
Le mélange des genres, on le ressent bien dans le morceau "In the Hand of Death" par exemple, avec une alternance de chant black et de chant guttural pur jus. Dans "Solitude's Demise" ou "Blacken the Sky" on a le droit a un bon exercice de style également, et je dois dire que même si je suis loin d'être une adoratrice du Black Metal et de ses dérivés, l'alliance des deux styles est gérée à merveille par ABYSMAL DAWN.
Ne vous y trompez pas, par contre, ABYSMAL DAWN officie dans un style (de styles) qui pourrait vous faire imaginer un rendu ultra bourrin du début à la fin de l'écoute, mais ce n'est pas le cas. Le combo nous apporte de jolies touches ultra techniques, des variations de tempo (notamment dans "Solitudes's Demise", que j'ai déjà cité) et des solos de guitare mélodiques plus qu'accrocheurs ("Servants to their Knees", "Crown Desire"...).
Pour l'occasion de sa sortie chez Relapse, l'album est entièrement remasterisé et a un meilleur son, une production qui appuie l'effet rentre-dedans des compos. La guitare est davantage mise en avant, ainsi que la basse, ce qui amène un côté plus lourd à l'ensemble des morceaux. Il y a toujours un point qui me dérange par contre, c'est le fait que la voix ne ressorte parfois pas assez vis-à-vis des instrus, ça amène un côté fouilli à certaines compos qui me déplaît un peu, mais tout ça n'est qu'une question de goût, après tout !

Petit bémol à cette "reissue", puisqu'il en faut bien un, il y a en bonus les titres de la Demo 2004. Le son n'a en rien été retouché et en plus, il s'agit de trois morceaux présents sur le "From Ashes" à la base, donc les ré-entendre version 2004... je vois pas vraiment l'intérêt, à part pour les amateurs de sons plus crades et de productions plus approximatives. Personnellement, je trouve que ça ne colle pas au style d'ABYSMAL DAWN, que ça leur enlève en puissance et que ça laisse un goût un peu amer en sortie d'album. TOUJOURS soigner les premières et dernières impressions, non ? Mais là encore, tout n'est que question de goût, évidemment !

Quel plaisir, tout de même, de redécouvrir cet album et de ré-entendre mon coup de coeur de l'époque "State of Mind", j'avoue, j'ai délaissé depuis un moment ce "From Ashes" sur lequel j'ai un peu tendance à m'ennuyer au fil des titres, depuis la sortie de "Leveling the Plane of Existence" l'année dernière, qui est juste une tuerie qui se veut bien plus technique, je pense évidemment à son "In service of Time" inoubliable !
Que dire de plus ? Pas grand chose. A part peut-être... jetez-vous dessus ?