AZAGHAL Nemesis [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 51.15 Style : Black Metal |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 23 décembre 2011 , réalisée par Ma2x | ||||
AZAGHAL n'est plus tout jeune. Formé en 1995 en Finlande, il suffit d'observer la riche discographie du groupe pour voir que le groupe n'est plus à son coup d'essai avec ce "Nemesis" prévu pour le 31 Janvier 2012. AZAGHAL est finlandais, mais on remarque peu de connexions avec la scène "True-black finnish", pourtant, c'est assez étrange, car l'inspiration du groupe provient clairement de cette scène réputée (SARGEIST, HORNA, SATANIC WARMASTER, BEHEXEN, GOATMOON et j'en passe...), même si quelques relents "folkloriques/pagan" peuvent se faire sentir par moment. De plus, et toujours aussi étrange, malgré la carrière plus que conséquente du combo, je n'ai jamais vraiment observé un entrain particulier pour ce groupe. Beaucoup de mes connaissances possèdent ou ont déjà écouté du AZAGHAL, mais personne ne semble apporter un intérêt à ce groupe. En fait, le groupe ne bénéficie pas du statut "culte" de certaines entités compatriotes, et surtout le groupe est capable de faire du très bon, comme du très mauvais... Il suffit d'observer "Quetzalcoatl", titre paru sur l'album "Omega" (que je possède) de 2008 pour se rendre compte du potentiel du groupe : bien ficelé, bon riff entêtant, passage ambiant réussi, montée progressive. Excellent ! Mais d'un autre côté, on peut aussi jeter un œil sur "Kyy", issu quant à lui de l'album suivant "Teraphim". "Kyy" et son clip (absolument ridicule, que vous vous devez de regarder, ne serait-ce que pour rire un peu...) verse dans le black de comptoir absolument ridicule, avec des accents rock'n'roll et un refrain mélodique rappelant vos plus belles soirées émo-gothiques, ou vous pleuriez votre ex-petite amie en regardant la pluie tomber. Bref, une bonne partie de rigolade, surtout lorsqu'on imagine le guitariste pleurant à genoux sur son riff mélodique. Bref, AZAGHAL n'est pas mauvais, mais il peine à émerger, et lorsqu'il arrive à sortir un bon album, il donne toujours l'impression de rater son œuvre avec des titres plus que ridicules par la suite. Que vaut "Nemesis" ? Déjà, il faut forcément être un aficionados du genre, sans quoi cet album ne vous comblera pas, puisqu'il suit le chemin habituel des HORNA ou autres SARGEIST. Le riffing du groupe, parfois lent et lourd sur "Vihasta ja Veritöistä", fait penser à HORNA ou à SARGEIST sur "Disciple of the heinous path". Autant dire que n'est pas Shatraug qui veut, et que la sauce ne prend pas vraiment sur ce type de morceaux. Mais AZAGHAL se débrouille nettement mieux quand ce n'est pas lent. "Hail The Whore" s'en tire par exemple avec les honneurs. "In deathlike Silence" possède une vraie énergie, et un aspect bien construit. Lui aussi forme un excellent titre. On observe aussi parfois des chants clairs limites Vikings sur des titres comme "Ex Nihilo". Le placement des titres n'est pas forcément judicieux, car deux titres de presque huit minutes, et pas très bons, s'enchaînent presque dans l'album ("Hail the whore" passe entre les deux et heureusement, sinon, on serait très vite découragés...). Passée cette épreuve, l'album se révèle plus digeste. La production est presque un copier-coller du "Envaatnags Eflos Solf Esgaantavne" de HORNA, avec toute fois un son de batterie plus profond, et aussi plus triggé. Jusqu'au bout, la peur du "symptôme Kyy" se sera faite sentir pour ma part, et il pointera le bout de son nez sur le titre "Black Legions of Satan", toutefois, il est quand même nettement moins "gros" que sur "Kyy" (d'autant que le titre accélère dans un riff qui n'est pas mauvais)... Peut-être que ce titre est un hommage aux Légions Noires, mais je ne l'espère pas, car ce ne serait pas vraiment sympathique pour les membres des Légions... Cet aspect "guimauve" est par contre relativement pénible sur la chanson titre. Pour finir, que dire ? Cet opus est le reflet parfait du groupe : Il passe du bon, voire du très bon, au longuet (cinquante minutes, quand même...), au moyen, voire au dégoulinant de niaiserie. L’énergie et le feeling black de "Hail The Whore" face aux refrains "cul-cul-la-praline" de "Nemesis". AZAGHAL fait du AZAGHAL, avec ce que ça comporte de bon et de mauvais. Un album mitigé et sans grande surprise pour un groupe, qui finalement, a toujours fait de ses défauts sa marque de fabrique. |
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