ABIGAIL WILLIAMS Becoming [ 2012 ] |
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CD Album Durée : 55.05 Style : Black Atmosphérique |
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Chronique : 07 décembre 2011 , réalisée par Matai | ||||
Il s'en est passé des choses avec ABIGAIL WILLIAMS : principalement inspiré par la scène metalcore sur leur premier EP « Legend » et influencé par DIMMU BORGIR pour leur premier album « In the Shadow of a Thousand Suns »...le résultat n'était pas révolutionnaire mais très prometteur pour une formation qui avait su tirer son épingle du jeu et se hisser en tête de la vague "black symphonique" américaine. Une réputation internationale s'était forgée, attirant le label "Candlelight Records" mais provoquant le départ de certains membres du groupe dont la claviériste Ashley Ellyllon (préférant travailler aux côtés des célèbres CRADLE OF FILTH). Arriva ensuite certains noms dans la scène "death metal", à savoir un ex de ABORTED au chant et un ex d'ABYSMAL DAWN pour la guitare. Le line-up reconstitué, ABIGAIL WILLIAMS change quelque peu d'empreinte musicale avec la sortie de « In the Absence of Light », beaucoup plus "black atmosphérique" que "symphonique", les claviers étant beaucoup moins grandiloquents et plus concentrés sur les ambiances. Le chemin entamé avec cet opus semble se confirmer avec le nouveau prévu pour janvier et toujours signé chez Candlelight, « Becoming ». Les Américains ont changé leur marque de fabrique, fini donc le côté symphonique dimmu borgirien, finies les envolées au violon, fini un certain dynamisme et des riffs qui font mouche. Cette fois, nous avons droit à du "black atmosphérique" pur et dur, tombant même dans les clichés et devenant même peu original et prenant dans le même temps. Car ABIGAIL WILLIAMS ne lésine pas sur l'aspect désespéré et torturé des titres, rien qu' « Ascension Sickess » en est le digne exemple : des riffs simplistes mais lancinants et une voix criarde décharnée sur un rythme au tempo moyen. Ces onze minutes sont toutefois de trop, on tombe vite fait bien fait dans la lassitude et la linéarité tant les tempos, ambiances et riffs peinent à varier, nous emmenant presque aux côtés de formations de black dépressif. « Radiance » confirmera le tout en prenant une toute autre teinte musicale, à savoir un "death/black/doom" : tempo lent, riffs et atmosphère mélancoliques et désolés, lourdeur et chant lamenté, alternant growl et cri black. Le rythme s'accélère sur la fin histoire de marquer une progression mais l'ensemble du morceau peine à convaincre, tout comme un « Infinite Fields of Mind » détenant pourtant de bons riffs et de bonnes atmosphères. Qui aurait cru qu'ABIGAIL WILLIAMS ne perfectionnerait pas son black symphonique pour officier dans un black atmosphérique monotone et quelconque ? Il faut croire que le départ de la claviériste et l'arrivée de nouveaux membres à rendu instable l'équilibre musical de la formation, les orchestrations étant inexistantes. La pauvreté générale des riffs ne présage rien de bon. Mais un peu d'espoir subsiste, notamment sur « Three Days of Darkness », un interlude plutôt bien réussi car inquiétant, dégageant une atmosphère des plus étranges et malsaines avec un clavier entêtant. Dommage qu'il soit si court ! Mais le dernier titre (il y en a 6 – plus ça va, plus ils réduisent!) « Beyond the Veil » nous cache bien des surprises, et à mon humble avis, il s'agit de la meilleure piste de l'album. Du haut de ses 17 minutes, elle s'impose et nous propose quelque chose de progressif et d'expérimental. Partant avec un violon inquisiteur et mystérieux, le morceau part en crescendo grâce à l'arrivée de guitares calmes et d'un rythme lent. Le côté metal prend rapidement le dessus, entre riff death/black, pour quelque chose de plus rentre-dedans, sans même de côté l'aspect bien black et atmosphérique, le chant crié étant puissant, cependant la linéarité reprend le dessus. Sauf que ! Une partie acoustique vient s'intégrer avec délicatesse au sein de cette amas désespéré, pour des mélodies douces et sereines. Une autre partie au violon viendra mettre un peu de peps avec un petit côté Seigneur des Anneaux, dans la région du Rohan. L'expérimentation reprend de plus belle, plus tard dans le titre avec des violons plus asiatiques, des atmosphères tantôt sombres, tantôt apaisantes, et des parties bien black. Je ne raconterais pas tout, déjà parce que ça serait long, mais surtout parce que ce morceau est vraiment intéressant et prenant, du début à la fin. Vous l'aurez compris, ABIGAIL WILLIAMS déçoit de nouveau, mais en pire, s'échappant du symphonique pour aller droit dans le black atmo de base. Pas très novateur, on aurait pu attendre beaucoup plus de cette formation reconnue et à la réputation certaine. A éviter. |
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