CHRONIQUES ALBUMS

« Tu es jeune, la vie est longue et il y a du temps à tuer aujourd'hui. Et puis un jour tu te rends compte que 10 ans sont passés … »

Ils avaient vu juste, les Floyd : 10 ans, ca va vite. 8 albums en presque autant d’années, c’est une belle cadence et une vitesse de croisière élevée. Du boulot aussi. Ainsi qu’une occasion de faire le point, comme s’ils nous avaient donné rendez-vous, même jour, même heure … même porte. Bref, aujourd’hui les suédois nous chantent « j’ai dix ans », on sait que c’est vrai et on les laisse rêver qu’ils ont « dix ans » … Et on le fête avec un album Best-Of de 20 morceaux retraçant leur 15 ans de carrière. (Comment ça, c’est pas 15 ans ?! ).
Comme tout Best Of, rien de bien nouveau à l’horizon, si ce n’est un morceau inédit, balancé d’entrée de jeu (« We Don’t Need a Cure »). Un morceau qui fait écho aux débuts Rock du groupe, une prod’ pas toujours au top mais une mélodie entêtante. Et c’est ce que ces Superstars savent faire de mieux, réputés pour leurs morceaux souvent festifs, entraînants et sentant bon le Rock’n Roll façon MÖTLEY CRÜE !

Pour le reste de la tracklist, rien de bien surprenant, le meilleur du groupe est là. Enfin presque, car il y aura toujours deux ou trois morceaux qui manqueront à certaines personnes, surtout que depuis l’album « Dreamin’ In a Casket » le groupe a su pondre des tubes Rock vraiment puissants et fédérateurs (« Dreamin In a Casket », « Moonshine », « Into Debauchery ») auxquels viennent s’ajouter des ballades (« Here Comes that Sick Bitch », « Run to your Mama ») à la guitare acoustique. Pas toujours réussies et assez formatées pour le territoire US, mais idéales pour les jeunes Rockers Rebelles en quête d’amour ! Il en reste que les suédois Rocker, Glamer, Sleazer (choisissez la définition du style que vous préférez) sont doués pour composer et ont un sacré sens de la mélodie. Du Rock sans fioriture, mais c’est bien là tout ce que l’on demande. On regrettera tout juste les différences de prod’ entre certains morceaux (10 ans d’écart) qui ne font pas honneur aux plus vieux.

Pas d’ordre particulier pour les morceaux qui s’enchaînent à une cadence infernale et, il faut bien le dire, les plus d’une heure que dure l’album, passent relativement vite. Ce « meilleur de » est une bonne occasion de découvrir le groupe ou, pour ceux qui les ont découvert tardivement, de voir ce qu’ils proposaient à leur début. Si vous voulez approfondir votre apprentissage, direction les albums « Dreamin in a Casket » et « Beg For It », à côté desquels il serait dommage de passer, ne serait-ce que pour découvrir d’autres perles dont ces 2 albums regorgent (« This Worm’s For Ennio »).