NILE
Worship The Animal - 1994 - The Lost Recordings [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 35.45
Style : Death Metal
  Infos :Ré-édition de "Worship The Animal" - 1994
  Contact label : http://www.goombamusic.com
  Contact groupe : https://www.facebook.com/nilecatacombs http://www.myspace.com/nilecatacombs
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 04 octobre 2011 , réalisée par Chart
   
Y a-t-il encore des fans de metal extrême qui n’auraient jamais entendu parler de NILE ? Il serait tout de même temps de s’y mettre si jamais c’était le cas. Pour ceux qui ne le sauraient toujours pas, NILE s’est formé en 1993 à Greenville en Caroline du Sud, Etats-Unis. Bien qu’étant américain, ce groupe se passionne pour la mythologie et l’histoire de l’Egypte ancienne. Le groupe connait un réel succès dans le milieu du metal extrême avec pas moins de six albums dévastateurs, un nombre impressionnant de tournées, de prestations en festivals… En clair, ce groupe fait partie intégrante des piliers du "death metal" au même titre que MORBID ANGEL, CANNIBAL CORPSE, OBITUARY, à la différence que NILE appartient à une génération plus récente. Son statut n’en demeure pas moins tout à fait comparable à celui des pionniers du death.

Un groupe tel que NILE s’apprécie aussi par son parcours strictement musical. Les thèmes de l’Egypte chers à NILE font partie intégrante de la musique du groupe et il est toujours intéressant de revenir en arrière pour voir d’où le groupe est parti et comment il est en arrivé là. Ce qu’il y avait de frappant à l’époque de « Amongst The Catacombs Of Nephren–Ka » en 1998 et peut-être encore plus avec « Black Seeds Of Vengeance » en 2000, c’était cette intégration parfaite de sonorités nouvelles venues tout droit d’une civilisation depuis longtemps éteinte. On se demandait alors comment NILE en était arrivé là, comment s’était passé son parcours en tant que musiciens, comment les idées avaient germé pour donner cet ensemble singulier et tout à fait cohérent. En 2000, on découvrait l’album « In The Begining » qui compilait une paire d’EP « Festivals of Atonement” et “Ramses Bringer of War ». Le voile était en partie levé. Cette fois, c’est « Worship The Animal » qui voit à nouveau le jour 17 ans après sa première sortie. Pour tous les fans de NILE cette nouvelle mise à jour devrait s’avérer fort intéressante.

Ce sont 5 titres qui sont présents sur cet album d’une durée dépassant les 35 minutes. Cette acquisition vaut tout de même son pesant d’or. On ne peut pas dire que ce soit une arnaque si vous préférez car vous aurez largement le temps d’apprécier la musique du groupe issue de cette époque désormais lointaine. Le premier morceau s’intitule « La Chant Du Cygre » et on aurait pu s’attendre à une sorte d’introduction avec un titre pareil mais ce n’est absolument pas le cas. Ce morceau appartiendrait plutôt au style "power metal", un peu dans la veine de ce que pouvait proposer PANTERA dans sa période précédent « Cowboys From Hell » mais en étant tout de même plus lourd et plus death. Il est étonnant, voire déconcertant, de découvrir NILE sous cet aspect. On pense au chemin parcouru jusqu’à l’album « Those The Gods Detest » et on se rend vite compte de toute son étendu. On garde un registre quelque peu similaire sur le morceau « Worship The Animal » et encore une fois les riffs ont cette consonance troublante. Les frères Vinnie PAUL et Dimebag DARRELL n’auraient certainement pas craché sur ces grooves. La voix se fait cependant plus caverneuse et on commence à voir pointer le style plus typique de « Amongst The Catacombs Of Nephren–Ka ». « Nepente » est le premier morceau à réellement préfigurer comme un morceau plus typique du groupe. La lourdeur et les blast beats sont au rendez-vous. Nous ne sommes pas encore au niveau de la suite mais tout de même, on commence à discerner plus clairement ce qui fera l’identité de NILE dans ses morceaux les plus lourds. « Surrounded By Fright » est le morceau lourd par excellence, à la limite de ressembler à un morceau de "doom". La voix quitte le registre death pour revenir à quelque chose de plus clair, mais encore assez teigneux. « Mecca » clôture cet album par 9 minutes de lourdeur et d’arrangements encore typiques du groupe. Le morceau est riche en rebondissements et en arrangements intéressants. Les changements de riffs préfigurent encore une fois le travail qui sera fait par la suite.

On reconnait sur cet album le travail de NILE dans ses prémices. Finalement, on se dit que le groupe aura tracé une voie qu’il aura suivi au fil de ses albums en l’améliorant et en l’enrichissant d’arrangements. Revenir aux sources de NILE est un moment intéressant pour les fans, car il est toujours intéressant de se rendre compte d’une évolution, surtout lorsque le groupe est aussi unique en son genre.







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