GRORR
Pravda [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 41.10
Style : Metal moderne progressif
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.myspace.com/grorr
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 mai 2011 , réalisée par Blackened
   
GRORR… Espèce d’onomatopée bruyante de bande dessinée ? Cri d’un monstre sanguinaire ? Traduction de "Passe-moi le sel" en langage wookie ? Un peu des trois sans doute, mais c’est également le nom d’un groupe béarnais qui propose aujourd’hui son premier album auto-produit intitulé « Pravda ». En évoquant la vie et l’organisation d’une fourmilière comme prisme de la vie des Hommes, les gaillards jouent sur l’imagerie du monde des insectes et de ses codes pour démontrer en quarante minutes, à l’aide d’une production très efficace, ce qu’on peut faire en matière de Metal dans les Pyrénées Atlantique, à part écouter Killers et Gojira. Le Death Metal de Grorr est à la fois froid et édulcoré, progressif et moderne, puissant et prenant.

Les cinq camarades de Pau n’y tournent pas autour et envoient directement l’imposant "Cattle" en guise d’amuse-mandibule. Riffs simples et déstructurés, emportés par la frappe sèche de Jérémy et la voix surpuissante de Bertrand qui officie également à la six-corde. Certains plans de ce titre ne sont pas sans rappeler certains groupes de la scène française : Gojira, Klone ou Hacride sont sans doute des sources d’inspiration non négligeables pour Grorr. Cette ambiance lourde et pesante caractérisera en fait tout l’album, de même que la répétition lancinante de certaines structures des morceaux ("Cattle", "Flesh", "The Hive" ou les instrumentales "Sequelles" et "The Duck"), sans que cela n’en devienne lassant pour autant. Bertrand alterne les passages purement hurlés où sa voix dévastatrice sévit en s’approchant du timbre de Randy Blythe, et mélodies chantées avec brio, d’une voix rappelant cette fois-ci celle de Phil Anselmo dans le même registre. L’aspect progressif se perçoit essentiellement dans l’organisation rythmique même si certaines dissonances étrangement agréables œuvrent également en ce sens. L’alternance entre des plans lourds propices aux maux de nuque ("Scolopendre") et des ambiances beaucoup plus planantes voire atmosphériques aidées par un clavier discret ("Neuro"), forment une homogénéité surprenante, peu évidente à créer mais très réussie. Et si on peut passer notre tour sur l’intermède plus électro "Sequelles", aucune piste de cet album n’est à jeter. "The Duck", titre instrumental, propose une montée en puissance rythmée très efficace quand "Keppel" joue plutôt sur l’émotion des mélodies et l’agressivité des parties de double pédale à la sauce Metalcore. "The Hive" impressionne de par sa construction, et les multiples facettes et ambiances qu’il développe résument assez bien le style de Grorr. Le final de ce titre est monumental, sans doute le morceau le plus oppressant et dérangeant de l’album.

Le travail réalisé ici est très professionnel, tant au niveau du son que de la composition. Le tout semble mûrement réfléchi et est intelligemment construit. Grorr donne ici sans mauvais jeu de mot un bon coup de pied dans la fourmilière qu’il décrit tout au long de cet album, et il ne fait nul doute que les cinq ouvrières de Pau feront parler d’elles incessamment sous peu. Un groupe, un son, une ambiance à découvrir absolument!







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