AMARANTHE Amaranthe [ 2011 ] |
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CD Durée : 43.03 Style : Death mélodique |
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Chronique : 10 avril 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
Dans le registre du metal moderne destiné aux jeunes, certaines recettes pour faire le buzz sont connues et semblent avoir une belle efficacité, mais il demeure toutefois délicat de s’imposer comme une référence lorsqu’on peine à avoir une identité propre. Amaranthe est un tout jeune groupe suédois (à part le batteur danois). Cela dit, pour peu qu’on ne l’eût pas su, on l’aurait deviné, puisqu’ils évoluent dans un registre death-mélo tirant sur le metalcore, dans le sillage des Soilwork et autres Sonic Syndicate. Ils sortent leur premier album éponyme après une démo «Leave everything behind» sortie en 2009. Au passage, on est en droit de se demander s’ils n’ont pas piqué leur nom de groupe à Nightwish pour que ceux qui se trompent en tapant le nom du morceau, tombent dessus… Les musiciens sont loin d’être des parfaits inconnus, puisque l’on y trouve le guitariste de Dragonland et Nightrage notamment, Olof Mörck, le batteur de Panzerchrist, Submission et The Arcane order, Morten Sorensen, un ancien bassiste de Engel, le chanteur de Within Y et ex-Cipher System ainsi que le chanteur de Dreamland. La (et j’ai bien envie de dire la seule) particularité du groupe est la présence en son sein de 3 chanteurs. Aucun d’entre eux ne maniant un instrument, je suis curieux de savoir comment ils vont occuper la scène en live. On a donc le classique duo chanteur à la voix claire heavy/ hurleur qu’on retrouve chez Sonic Syndicate notamment, plus une chanteuse, chacun évoluant dans sa tessiture, ce qui assure une certaine variété aux lignes vocales. Ils jouent leur rôle de manière très correcte, même si leur voix ne décrochera pas la palme de l’originalité. La jolie chanteuse Elize évolue dans un registre pseudo-pop-lyrique un peu racoleur mais efficace (comprenez plus ressemblante à celle d’une Sharon de Within Temptation ou encore Charlotte de Delain, qu’à une Simone Simons d’Epica, voire une Floor Jansen). Andy, le hurleur, hurle. Sa voix est bien puissante, semblable à celle qu’on peut trouver chez un Björn Strid (Soilwork) ou encore Richard Snujesson (ex-Sonic Syndicate). Celui dont la voix est peut-être la plus personnelle reste le chanteur voix claire, Jake, même si on peut la rapprocher d’un certain nombre de chanteurs du genre. La musique va donc nous envoyer des mélodies simplettes à la guitare et surtout des nappes de claviers entêtantes comme il se doit aux relents d’indus sur des riffings efficaces et ce, dès les deux premiers titres qui vont nous « arriver dans la gueule en mode sévère » (Passez-moi l’expression), aidés par une production impeccable. Ces deux titres sont d’ailleurs plutôt bons, même si on y retrouve plus ou moins la même structure « couplet-refrain, couplet-refrain, Bridge avec solo-refrain », structure qu’on retrouvera d’ailleurs quasiment dans tout l’album. Avec bien entendu toujours les mêmes alternances des trois chanteurs sur les couplets et toujours le sempiternel duo chanteur heavy-chanteuse sur le refrain, parfois accompagné d’un petit «AAAAAAAAAAH !!!» hurlé du plus bel effet. Le batteur soutient une bonne cadence et les soli techniques du guitariste sont de bonne facture, même si là encore relativement peu originaux. Selon les titres, on oscillera du bon et efficace (« My Transition », « Call out My Name ») au moyen car trop convenu (« 1.000.000 Lightyears », « Automatic »). On trouvera également la classique pseudo-ballade «Amaranthine». Au final, nous tenons là un bon album, efficace et moderne, même si peu original, qui fera headbanguer les jeunes metalheads sans problème. Et qui plaira sans nul doute aux nostalgiques de death mélo suédois en manque depuis les (relatifs) changements de style des Soilwork, In Flames, Dark tranquility, et avec la nullité patentée des dernières productions de Sonic Syndicate. Mais il faudra faire attention à l’avenir à ne pas suivre l’exemple de ce dernier, essayer de conserver (voir d’acquérir) une certaine identité, et ne pas tomber dans le « toujours plus sirupeux, toujours plus formaté, toujours plus plat et toujours plus commercial ». |
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