CHRONIQUES ALBUMS

Voilà le retour de Mike moss, seul maitre à bord de ANTIMATTER depuis le départ du guitariste d’Anathema, avec cette fois une sorte de Best of arrangé et amélioré, histoire de ne pas faire trop marketing – mais quand même un peu. Quand même car...on a la nette impression que depuis quelques temps, le one man band tourne un peu en rond, et racle les fond de tiroir. Après le live récemment sorti (peut-être dispensable) « Live @ An Club », voila « Alternative Matter », qui repropose les titres de la très courte carrière du groupe (quatre albums au compteur)…

Ne soyons tout de même pas trop durs, le produit ici présenté est de bonne qualité, comme toujours. D’autant plus que cet album sort en deux formats : double digipack avec 22 titres et plus de 100 minutes de musique tout de même, et un second avec plus de 100 pages, 3 cd et 1 dvd (documentaire bio et 2 clips).
Alors pourquoi un tel album me direz-vous ? Et bien c’est surement pour fêter la dixième année d’existence du « groupe ». Et pour ne pas tomber dans le classique "Best of", on tente de relifter des titres ou des compos « démos ». On débute avec une reprise de Dead can dance « Black sun » (de l’album « Aion ») avec un chant clair un peu trop fort par rapport à la musique d’ambiance en arrière plan, d’autant plus que le son du synthé serait à revoir sur ce titre (...). Entrée en matière déjà mitigée. Puis on embraye sur « The Art Of A Soft Landing » de l’album « Lights Out », en acoustique. C’est évidement le style de prédilection d’ANTIMATTER, et c’est là que l’émotion parvient à toujours nous captiver. Avec un joli chant féminin en arrière plan, violon à l’appui, on sort les mouchoirs tant l’émotion dégagée est puissante malgré cette douceur subtile.
Suit le titre « Far away » en live…Vous l’aurez compris, cet album est une sorte de pochette surprise de fin d’année, ou l’on glisse un peu tout (mais pas toujours n’importe quoi) en maquillant les titres avec des « mix , remix, new version, et autres Orchestral mix ». Du coup tout est très décousu, pas vraiment d’alchimie, et les titres acoustiques sont souvent orienté ici trip-hop.
Alors à qui s’adresse cet album ? Uniquement aux fans, pour qu’ils s’emparent de cet objet, un peu unique avec ses nombreuses versions revisitées. Mais celui qui ne connait pas ANTIMATTER devra vite passer sa route pour ne pas avoir une image un peu trop usurpée de la chose, avec des titres aux sons parfois limites, et des versions trip-hop (voir new-wave ou indus) pas forcement représentatives de l’ensemble de la carrière du groupe.

Déception pour ma part, car malgré l’originalité de ré-habiller pour l’hiver certains titres, pas vraiment de nouveauté réelle sous le soleil hivernal et on se languit d’avoir enfin du sang neuf, avec un « vrai » nouvel opus. Un album anecdotique et dont je ne conseillerai pas l’obtention, trouvez d’autres pochettes surprises que celle-ci pour noël…Dommage.