ACCEPT Blood Of The Nations [ 2010 ] |
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CD Durée : 67.30 Style : Heavy metal |
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 11 septembre 2010 , réalisée par AVALON | ||||
“ - Dis papa, tu as 39 ans comme ce groupe, tu es vieux toi aussi ! - … - Pourquoi les groupes allemands ils durent plus longtemps que les autres, papa ? - C’est que dès leur naissance, les enfants teutons sont biberonnés au metal. - Et en France ? - … - Et le vieux monsieur là, UDO, il joue encore dans le groupe ? - Non, mais il n’est pas à la retraite pour autant. Il continue parallèlement dans son groupe. - Alors c’est plus vraiment pareil, si c’est des vieux qui ont perdu leur chanteur, hein papa ? - ... » 1971/2010. 39 ans de bons et loyaux services. Le groupe entame sa troisième reformation, une de plus, car quand on est allemand, quitter le metal c’est soit à la mort (ou la retraite méritée cf.Scorpions), soit jamais. Pas d’autres solutions. Alors Accept décide de remettre le couvert, avec le duo d’origine (Wolf Hoffmann et Peter Baltes), et surtout, avec un nouveau chanteur, puisque maitre UDO a décliné gentiment l’offre en précisant qu’il faisait ce qu’il y a de mieux dans son propre groupe U.D.O ., alors « pourquoi prendre un risque commercial quand c’est bancal » ? Peu importe, le groupe revient avec ce seizième album, ou trente cinquième album si vous comptez live et best of en tous genres… « Blood of the Nations », c’est un peu l’attente au coin de la rue, pour voir si c’est de la « bonne came allemande », et pas un produit frelaté. Une attente, fébrile, car sans Udo, c’est comme un fraisier sans fraise, la saveur n’est jamais la même. Mark Tornillo remplace donc UDO, et je dois dire que ce chanteur en a une belle paire (de cordes vocales bien sur !). De testostérone également, je vous rassure, mais pour faire oublier UDO au chant, sans pour autant passer pour un copieur, cela relève de la vraie performance. Il s’arrache bien les cordes vocales, tout en ayant son brin de voix, bref coté chant, c’est du bon. Alors, vu que les musiciens n’en sont pas à leur premier coup d’essai et coté technique, tout est brillantissime, avec un hard/heavy/power et par moment speed metal, une seule question vient en bouche. Les compos, les mélodies ……? Et bien à l’image de leur sanglante pochette, c’est du lourd, au sens propre et figuré. Car après une attente de 14 ans après « Predator », on est en droit de se demander si le groupe ne joue pas la reformation « de trop ». Que neni. Les watts pleuvent, les décibels tonnent, et malgré une production assez faiblarde (pour un gros label) et qui manque de puissance et de basse, tous les titres font mouche. On retrouve les vieux réflexes d’époque, avec des rythmiques implacables, des solos ici ou là, des chœurs parfois sur les refrains comme dans les années 80’s, bref, c’est surement leur meilleur album depuis… « Russian roulette » (tous les albums ayant suivi n’étant pas forcement à la hauteur des espérances). On change souvent de tempo, on s’affole du manche quand il est judicieux de le faire, bref, même si certains titres peuvent être très légèrement en deçà, certains sont de véritables hymnes metal comme « Pandemic », ou le plus réussi de l’album, le formidable, le superbe, le génial « Teutonic terror » (cqfd)… Re-re-formation réussie ? Sans aucun doute. On ne sait pas combien de temps l’équipe teutonne va perdurer, mais avec cet album en forme de victoire sanglante, nul doute qu’ils sont parti pour durer longtemps, très longtemps. Jusqu’à la retraite ? A vous de décider de leur sort, pour ma part je pense que leur Synthol et charentaises sont très loin, et qu’ils auront encore beaucoup d’autres albums à faire d’ici là, je l’espère sincèrement vu le très bon opus que voici… Prends en de la graine, fiston ! |
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