CHRONIQUES ALBUMS

Un scandale, voilà ce que le groupe mythique des années 80 vient nous proposer avec ce Best of (encore un) d’à peine onze titres sur tant de tubes metal de leur prolifique discographie…En collaboration avec le producteur Charlie Bauerfeind, le groupe a eu (la seule bonne idée cependant) de revisiter ses tubes de l’époque, en quelque sorte faire un dépoussiérage d’hiver. Il aurait fallu attendre le printemps et beaucoup plus de volonté, d’énergie pour sortir le Best of indispensable pour tous les fans !

Dès le premier titre, on s’aperçoit de la vaste supercherie. Un « Dr.stein » complètement méconnaissable, pop Fm au possible - et ce pour quasi tous les titres. Exit le métal, on s’approche d’une tactique purement mercantile, aseptisée et insipide. Pour être franc, le chant de Andi Deris est bon, mais ne convient pas du tout à l’esprit du groupe, de part cette technique pop rock souvent suave et claire. Le problème est que les autres membres s’endorment aussi sur leurs instruments et on se demande si cet « album » est fait pour les adultes ou pour les enfants en colonies de vacances. Notez le très pompeux « Where the rain grows », la seule bonne surprise viendra du titre « The keeper’s trilogy » avec une touche de metal (enfin) et une sorte de Medley accompagné d’un orchestre de Prague doté de 70 musiciens. Ca part un peu dans tous les sens, mais pourquoi pas. Le souci est que la production n’aide en rien les titres car très souvent inégale pour être poli. Par la suite nous auront droit à une tout aussi mauvais « Eagle fly free », avec de la guitare classique, des tambourins, et un chant qui dénature le sens même de la compo. Un mot sur « i want out », qui est le titre phare du groupe, et là, c’est l’éclat de rire assuré. Des petits enfants qui scandent un « lalalalalalala » sous une musique « moderne » entre pop, électro-acoustique du plus mauvais gout… moi je dis STOP.

Fan du groupe depuis leurs tout débuts en 84/85, je tombe de haut, de très très haut. Comment le groupe a pu sortir un album - même best of - aussi mauvais, où l’on ne reconnaît aucun titre, ou aucune saveur ne vient vous titiller les papilles, où tout est mou et popisant à souhait ? Seule la belle pochette viendra calmer mon dégout le plus profond, un dégout tout aussi dur que mon amour pour le groupe l’était. On touche le fond, pour la suite ca sera sans moi…
Catastrophique.