Hyems… ça ne vous dit rien ? Si je vous dis Hiems un groupe allemand de black formé en l’an 2000… cela vous parle-t-il plus ? Oui ! Hé bien sachez que désormais Hiems à changé de nom pour Hyems, afin d’éviter qu’on les confonde avec un obscur groupe de Black Italien ! Fort de changement, nos amis germaniques, livrent avec leur troisième opus un doux mélange de quelques passages de death, et de bon vieux black à la Belphegor le tout ornementé de mélodie !
« Antinomie » entame les festivités sur « Praeledium » qui fait office d’introduction. Une musique d’ambiance très dark, à la limite du doom et qui pourrait très bien passer pour un début de générique de film. D’autant plus que l’album se clôt sur « Extroductio », qui n’est autre que la suite et fin de l’introduction. Une idée peut-être pas nouvelle, mais très sympathique. La seconde piste « Syphilisation » dénote le caractère de l’album : elle débute sur un rythme de batterie très rapide, avec une double fort bien maîtrisée, et une voix très agressive et puissante, parfois à la limite stridente, ce qui malheureusement ne fera peut-être pas l’unanimité de tous. Autre point noté, qui sera assez récurent au cours de l’album : ce sont les riffs entrecoupés de micro-pause, exécuté avec une justesse presque parfaite. Or ceci peut-être à double tranchant, en effet cela permet de ponctuer la rythmique et de lui procurer plus de pêche, mais cela aussi peut agacer certains auditeurs. Sur « Turn Hiems Carmen Extulit Horridulum », on peut remarquer un pont en arpège et son clair, qui donne un effet un amplificateur mélodique. Par ailleurs le côté mélodique est très présent dans l’ensemble par exemple sur « Dekadencia » ou bien encore « Unantastbar ». Il se caractérise notamment par des riffs de guitare assez « aérés » , sans lourdeur, et exécuté de manière assez souple qui permet une accroche aisée. Malgré tout, il réside un hic, même si on ne s’en lasse pas facilement, il existe quand même quelques redondances dans les diverses compositions. Même si le titre « Störgeräusch » (qui signifie parasite, dans le sens bruit de fond) est mentionné, il n’en est pas tenu rigueur dans la production ! Bien au contraire, la production est très propre, avec des balances réglées de façon à pouvoir apprécier le travail fastidieux de chaque instrument.
On ne peut le nier : tout les ingrédients d’un bon black sont présents. Les musiciens font un travail très soigné et Andreas Jäger possède une voix plutôt originale. Pour ce troisième album le quinte allemand fait une belle prestation. Ceci dit on peut penser qu’ils ont le potentiel à l’avenir de faire un album encore plus personnalisé et peaufiné. Ils ont tous les atouts en main, il reste juste de les utiliser à bon escient.
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