CHRONIQUES ALBUMS

Tous les deux ans, c’est le temps nécessaire aux Californiens de As lay Dying pour sortir un disque, un délai largement modeste au vue de la qualité du travail proposé à chaque fois ! En effet, déjà en 2005 « shadow are security », leur précédent « bébé », avait su marquer les esprits en inondant les enceintes des « kids » de riffs et de rythmiques alliant aussi bien la puissance d’un bulldozer à la finesse chirurgicale des différents arrangements mélodiques ! « an ocean between us », le petit dernier, ne décevra personne de ce coté là, car le talent de composition accouplé à une maturité créatrice maintenant bien acquise est toujours d’actualité. Sans parler du mix de Colin Richardson (Machine Head) entre autre et de la production survitaminée de Adam D (Killswitch Engage) ainsi que de la dextérité presque extra terrestre des protagonistes de cette œuvre !
Un tel niveau de maîtrise mérite tout le respect de chacun et ce sans aucune retenue, prosternons nous devant les énormes brûlots taillés et millimétrés pour la scène que sont « Forsaken » « And ocean Between Us » ou le magnifique intermède instrumental très bien pensé du sieur Nick Hipa (guitare) une avalanche de notes spectrales aussi tranchantes et acérées qu’une pluie glacée de décembre. Frisson garanti pour tout amateur d’ambiance obscure et minimaliste. Cette récréation passée, l’enclume retombe de plus belle et la lourdeur refait son apparition, pour le plus grand plaisir des allumés du « cassage de nuque ». Impossible de ne pas imaginer les différents Slam et autre circle Pit qu’un tel déferlement de brutalité et de violence contenues risque de provoquer lors des différents concerts de nos amis de San Diego ! Car indubitablement au-delà de l’attrait plus que certain sur disque, cette offrande semble surtout faite et pensée pour la scène ! Rigolo de penser que cette formation revendique une affiliation au précepte chrétien et base une partie de ces textes sur la chose, preuve que l’ouverture et l’intelligence d’esprit se fiche bien des barrières édictées par les « bien pensants ».

Une fois de plus n’en déplaise aux grincheux et autres coincés du citron, As i Lay Dying se montre d’une efficacité sans faille ! Evoquer autre chose que le grand cornu ou le méchant serial killer du coin et se laisser aller à ses convictions sans prêche ni autres singeries, soyons clair cela fait du bien ! Alors surtout si un dimanche vous ne savez quoi faire n’oublier pas : As I lay dying sera prochainement dans toutes vos paroisses !!! J’y cours ... Amen.