ARCKANUM Trulen [ 2006 ] |
||||
Durée : 53.00 Style : Black metal |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 05 octobre 2006 , réalisée par SEED OF PERVERSION | ||||
Arckanum est une entité assez enigmatique qui ne fait parler d'elle quasiment que par ses productions, évidemment le projet suèdois est vide devenu la coqueluche des petits black metalleux, et maintenant la plupart des sorties de ce groupes se vendent comme des petits pains, et ceux qui ont raté le coche au moment des sorties les plus importantes essaient de se racheter en déboursant justement de grosses somme d'argent pour acquerir des objets sold out depuis un bon moment, en particulier les deux albums que sont Fran Marder et Kampen. Devant une telle hysterie de la part de la frange black metalleuse, le label qui s'occupe désormais du groupe, Carnal Records, a donc eu la bonne idée de rééditer la première, ou en tout cas l'une des premières, démo du groupe : la dénommée Trulen. Une simple démo ca peut paraître court pour une sortie sur CD, surtout quand on connait les problèmes que rencontre l'industrie du disque, mais comme tout groupe culte digne de ce nom, Arckanum n'avait, � l'époque, pas fait les choses � moitié, proposant 9 morceaux, avec entre chacun d'entre eux, une interlude, le tout pour une durée dépassant celle de la plupart des albums qui sortent actuellement. Toujours en adéquation avec son statut de grand nom du black metal, Arckanum avait, même � l'époque de sa première démo un concept très fort qu'il a réussi a mettre en musique. En effet dans ce Trulen, qui signifie plus ou moins « Démon » en vieux scandinave, Shamaatae voulu créer une représentation de Pan, le dieu maléfique de la forêt et de ses animaux. Et le moins que l'on puisse dire c'est que tout cela est fort réussi. Alors musicalement, cela se traduit par un black metal on ne peut plus basique, pour du black des années 2000, mais en 1994 peu de choses avaient déj� été faites, et on se rend compte en écoutant cette démo � quel point le groupe a pu influencer bon nombre de formations actuelles. Donc les riffs sont très classiques pour du black metal, avec un jeu de guitare rapide et lineaire, tout en mélodique, mais bénéficie du talent et de la personnalité du compositeur, ce qui fait que chacun d'entre eux est percutant, accrocheur et épique � souhait, le tout soutenu par une batterie qui se complait dans l'utilisation de double pédale, pour rendre le tout plus puissant. Le compositeur a su tout de même inclure ce qu'il fallait d'éléments rythmiques et de parties plus mid-tempo. Les morceaux ne sont pas excessivement variés, le son est vraiment dégueulasse avec, des guitares � peines saturées, mais le tout bénéficie d'une ambiance assez exceptionnelle dans laquelle je me suis tout de suite fait emporté. Une ambiance occulte et maléfique, totalement � l'image du dieu auquel Shamaatae voue un culte. L'élément clé de cette ambiance reste pour moi le chant qui est totalement unique et bestial, pouvant sembler peu maitrisé aux premiers abords, mais on se rend compte que l'utilisation de l'echo et des quelques lignes de chant clair, font parti d'un édifice ou chaque poutre a été placé avec réflexion. Les interludes bien que simple et réalisé avec peu de moyen finissent de nous enfoncer dans les forets scandinaves ou règne ce dieu enigmatique a l'apparence mi bestiale. Cette réédition est pour moi, fan d'Arckanum, une tres bonne initiative, car le matériel que contenait cette démo méritait d'être connue d'un plus grand public tant elle est le reflète l'oeuvre globale du groupe, en plus de cela, le label nous a gratifié de trois très bons morceaux bonus au son différent et plus intense et l'artwork bien que très simple nous renseigne beaucoup sur l'oeuvre et son concept. En revanche, cette démo pourra en rebuter plus d'un de part le son � la limite du tolérable. Personnellement je pense que cet objet vaut la peine d'être acheté, mais pour les non initiés il vaut mieux rester sur vos gardes. |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|