HYPERDUMP
The Weak Man [ 2017 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 56.36
Style : Death Moderne
  Infos :
  Contact label : https://www.sendthewoodmusic.com/fr.html
  Contact groupe : https://www.facebook.com/hyperdumpband/ http://www.hyperdump.net/js_albums/the-weak-man/
 
Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 septembre 2017 , réalisée par NegativeHate
   
Notre occupation de chroniqueur nous réserve beaucoup de surprises.
Effectivement, nous avons la chance de pouvoir côtoyer la musique de près lors de notre travail. Passionné que je suis, c’est un rêve, une chance, un aboutissement. Du haut de mes vingt ans, j’ai participé à beaucoup de concerts, rencontré des personnes formidables, vu des groupes que je n’aurai jamais imaginé voir, écouté des centaines d’heures de riffs… Mais j’ai aussi vu des groupes se dissoudre sans même un seul enregistrement, une seule sortie. Et ce point me chagrine. Ils sont nos soldats inconnus, ils ont apporté leurs pierres à l’édifice, mais ne seront récompensés que dans nos mémoires. Ils sont légions et venant de tous horizons musicaux : de Bitchdown Factory à Fear Your Remains In The Step, en passant par Yllimor…
Vous l’aurez compris avec cette petite introduction, je suis nostalgique et plutôt matérialiste.
Mais outre ceci, la musique Metal est vaste. C’est un gros melting-pot, avec une infinité de styles qui eux-mêmes débordent de groupes voulant jouer, partager et s’exporter. Ayant un groupe, je comprends tout à fait cette volonté de toucher, même si le style dans lequel je me concentre n’est pas aussi grand public que certains autres. Mais ça me plait. Et c’est le principal.
Mais pourquoi ce billet d’humeur avant d’attaquer la critique d’album d’un groupe qui se porte bien et qui a déjà trois sorties ?
Et bien simplement car je ne connaissais pas HYPERDUMP avant de l’avoir vu sur Pavillon. Autant quelques fois, je peux connaître le groupe de nom, ou je peux avoir une lueur de lucidité et me dire que j’ai déjà vu ce groupe quelque part… Mais là non. Rien, nada.
HYPERDUMP existe tout de même depuis 2007, a sorti 3 CDs en comptant ce dernier donc, étaient signés sur Klonosphère et sont actuellement chez Send The Wood. Un petit bout de chemin que je n’ai jamais pu entrevoir apparemment. Et c’est là où je rejoins mon premier paragraphe : il faut faire vivre la scène « underground ». A une époque où les gens peuvent facilement enregistrer, accéder à des studios, et pondre une démo avec un son correct (on est loin de l’enregistrement cave/radio du black), le choix n’a jamais été aussi large. Mais d’un autre côté, ne devenons-nous pas fainéants ? A être gavés de la sorte ? C’est là où il faut s’infliger un travail : le fameux travail de recherche que j’ai apparemment négligé avec HD.
Ne vous enfermez pas dans des préjugés, dans des raccourcis stériles, prenez le temps de découvrir, utilisez bandcamp comme un libraire ou en l’occurrence un disquaire, Encyclopedia Metallum est votre ami. Le jour où un groupe que vous aurez trouvé vous-même vous fera vibrer, alors la satisfaction en résultant en sera décuplée.

Rentrons maintenant dans le vif du sujet car c’est bien pour HYPERDUMP et son dernier rejeton « The Weak Man » que nous sommes là aujourd’hui. Troisième sortie (sans compter la démo de 2007) je le rappelle, dix ans après la création du groupe sur les cendres de Wenlock, formation de Heavy Metal de Beauvais. Pour ce qui est du genre, on oscille entre Metal Indus et Death qui veut tantôt technique, tantôt old school. L’enregistrement donne au tout une dimension Metal Moderne renforcée avec la voix claire intervenant assez souvent.
Rien que pour l’étiquette, j’en ai bavé ! Je ne m’en plains aucunement à la vue de la facilité du groupe à mettre ces genres en parfaite osmose. Car en effet le résultat est digne d’un groupe professionnel. Les compositions ne se ressemblent en rien, on est toujours surpris par la direction que le groupe entreprend de suivre selon les morceaux, mais nous ne tombons pas dans une sortie sans queue ni tête. Il y a bien un fil conducteur, quelque chose nous guidant dans ce gouffre d’influences et d’ambiances.
Pour être franc, la voix claire me faisait vraiment peur lorsque j’ai écouté deux-trois titres sur Youtube pour me faire une idée, bien avant d’avoir reçu l’album. Je trouvais ce chant très superficiel, pas assez naturel, ce qui donnait une froideur à la musique. Mais en fin de compte, cette voix tout de même assez haute donne une sorte d’ardeur, une étincelle aux compositions qui renforce la sensation de « voyage » dans les influences que dévoilent le groupe. Sur le couplet de « Departure » par exemple, le chant de Ws me fait énormément penser à la voix de Benji Webbe de Skindred, notamment sur le titre « Nobody ». Le seul petit bémol que je pourrai énoncer est le mix qui rend la voix un peu trop présente et paraît parfois recouvrir les instruments.
Instrumentalement parlant, qu’en est-il ? Et bien encore une fois, que d’influences ! Entre des riffs Death Metal où tout le monde semble tenir le coup, des rythmiques Indus simples mais puissantes, quelques surprises un peu plus latines en son clean, des instrumentaux bien pensés, et une balade remplie d’émotions, le contrat est rempli, les musiciens font preuve d’une adaptabilité sans faille.
Mais nos six hôtes peuvent aussi compter sur pas moins de neuf guests vocaux ! Et de qualité, bien sûr ! On peut citer notamment Arno Strobl (ex-6:33, Carnival In Coal), Guillaume Bideau (ex-Scarve, Mnemic), et Blaze Bayley (ex-Iron Maiden) ! Chaque invité donne bien évidemment à chaque titre quelque chose d’unique, que ce soit du growl caverneux, des cris gras, ou du chant aiguë piqué au Heavy. C’est d’ailleurs le titre où apparaît ce dernier chant qui me fit frémir le plus. « Forlornly », même si les vocalises de Blaze Bayley ne se font pas très présentes, est vraiment un titre efficace et haut en couleur d’un point de vue purement instrumental. J’aurai aimé plus de Maiden dans mon HYPERDUMP ! Mais bon tant pis ! Bon dieu que cette diversité fait du bien !
Que dire de plus ? Je pense que tout est clair dans le corps de cette chronique. L’aisance technique est impressionnante, la diversité est grandiose si bien qu’il n’y a aucune longueur, les intervenants extérieurs sont de qualité, même si certains auraient mérité d’être plus mis en avant, et le CD est vraiment bien travaillé. Même le livret a été bossé pour lui faire prendre un aspect carte à déplier remplie de tags, d’ambiances post-Apocalyptique !
Une vraie réussite à tous les niveaux.







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