CHRONIQUES ALBUMS

Après un EP sorti il y a maintenant quatre ans, les Montpelliérains de VERDUN remettent ça et sortent leur tout premier album, j'ai nommé « The Eternal Drift's Canticles ». Dans cet opus, nous suivrons la suite des aventures cosmiques de l'Admiral Masuka et plus particulièrement ici sa déchéance et sa guerre intérieure que de n'être qu'une lâche entité en perpétuel flottement dans ce néant qu'est l'espace.

Enfermons nous donc dans l'écoute et échappons-nous nous aussi de cette planète. Partons en orbite avec l'aide de l'album, et de « Mankind Seppuku », titre nous ouvrant les portes de l'âme de l'Admiral susnommé. Après une introduction longue et monotone rappelant le périple de ce dernier, un riff pachydermique fait son entrée. En alternant voix claire et voix saturée à tendance Metalcore, le groupe arrive parfaitement à tout nous faire ressentir, entre la solitude, la mélancolie, et la peine de n'être qu'une piètre âme en peine. L'instrumentalisation y est aussi pour beaucoup, le solo de fin étant une œuvre en lui-même.
D'une manière générale, l'album est sombre. Le style le veut, mais le groupe aussi. Que ce soit à cause du caractère boueux et extrêmement gras de la distorsion, à cause de diverses dissonances bien amenées, ou à cause de messages de langue Japonaise incrustés dans les morceaux, tout est bon pour nous faire ressentir un profond malaise. Enfin, la diversité vocale dont VERDUN fait preuve ne fait qu'abreuver la liste des raisons qui nous confronte à ce ressenti.
Ceux qui me lisent depuis un certain temps doivent savoir que le Doom n'est pas réellement mon style de prédilection. Son écoute ne me donne pas d'horribles crises d'épilepsie, mais je ne me sens pas réellement dans mon élément. Je ne peux détester de genre, c'est plus fort que moi, mais je ne pourrais pas en écouter des heures entières. Ce que je viens de dire est assez contradictoire au vu de la longueur clichée des disques de Doom... Ici, rien de tout ça m'atteint. Je me laisse guider par la musique, et c'est plutôt pas mal. Voir même carrément bien. Je ne peux définitivement pas me lasser des titres présents sur cet album. Encore une écoute et c'est bon, promis !

Serais-je tombé sur LE groupe me donnant envie de creuser ce genre qui me fait défaut depuis tant de temps ? Totalement. Il est clair que le côté Sludge adoucit énormément le côté Doom, mais VERDUN me motive à m'intéresser de plus près à cette scène. Cet album est de mon point de vue une réussite quand on sait ô combien il est difficile de me mettre à écouter du low-tempo. Encore une saloperie de coreux me diriez-vous ! P'tet bien m'sieurs 'dames. Mais que voulez-vous ?
La prochaine fois on s'attaque à SUNN O))) ?