ABBATH Abbath [ 2016 ] |
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CD Album Durée : 48.11 Style : Black Metal |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 11 février 2016 , réalisée par Vyzhas | ||||
Affaire Immortal Acte 2. Après son départ à regret du mythique combo norvégien suite à des différends d'ordre juridique, Abbath a donc laissé son bébé entre les mains de son ex-compère et co-fondateur Demonaz et Horgh (batterie) pour se lancer dans une carrière solo. Après 24 ans de bons et loyaux services au sein d'Immortal, Olve Eikemo, pour les intimes, n'a donc pas perdu de temps pour rebondir en nous livrant son premier opus éponyme. Il faut dire que ce n'est pas la première aventure musicale extra-Immortal du panda déjanté. Son projet I avec l'album « Between Two Worlds » (sorte de copie molle et mal dégrossie d'Immortal) n'était franchement pas réjouissant. Autant dire que les fans de l'oeuvre du scandinave attendaient fébrilement de voir ce qu'allait donner ce nouveau disque d'Immort...Abbath (lapsus révélateur?). Si sur le papier, tout cela paraît alléchant (King ov Hell (ex-Gorgoroth, ex-God Seed) à la basse et le frenchie Kevin Foley (Benighted) sous le pseudonyme de « Creature »), cette réalisation sent quelque peu le réchauffé. Lors de la première écoute de ces 8 nouveaux titres, le fan d'Immortal va se sentir rassuré. La voix rauque et croassante ainsi que les guitares acérées du gaillard sont toujours au rendez-vous. Mais plus on revient sur l'album, plus l'impression de s'être fait avoir se fait ressentir. Les morceaux sont certes calibrés pour plaire aux adorateurs de l'Immortel (période « At The Heart of Winter » et « Sons of Northern Darkness »), mais l'amateur un peu plus pointilleux y trouvera bien des choses à redire. Une fois le sublime emballage de la production mastoc déballé, la déception s'avère immense. Exit les riffs incisifs, les arpèges planants et les ambiances glaciales, Abbath nous sert une recette semblable mais complètement dépourvue d'âme et peu inspirée. Ce premier essai éponyme rappelle dans une certaine mesure « Damned In Black », un album fade et linéaire exécuté en mode pilotage automatique, qui n'a clairement pas marqué les esprits à sa sortie en 2000. A noter du côté des bonus, une version modernisée et sans grand intérêt de « Nebular Ravens Winter » (titre présent sur « Blizzard Beasts » (1997)), ainsi qu'une reprise de « Riding on The Wind » de Judas Priest, qui à défaut de casser des briques, reste tout de même un exercice de style assez plaisant. Au final, Abbath ne nous livre pas un album totalement médiocre. La technique est là, il s'agit juste de retrouver l'inspiration et la passion d'antan, celles qui nous feront à nouveau voyager au cœur d'un Hiver bien plus mordant. |
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